l’origine des “lions et des hommes”
C’est en visitant le parc zoologique de Thoiry il y a quelques années que j’ai eu l’idée d’écrire sur les professionnels qui travaillent auprès des animaux, soigneurs, vétérinaires…, leur passion, leur engagement, et l’art de préserver les espèces sauvages grâce à un environnement écologique ou une passion artistique comme celle de Laurent Baheux (voir la magnifique photo de lion et son interview sur ce site).
Ce jour-là, à Thoiry, après avoir admiré les tigres et le spectacle du « nourrissage », je suis restée pour discuter avec la soigneuse : une jeune femme qui m’a expliqué que l’un des magnifiques félins était une « saisie de cirque ». Autrement dit, il avait été enlevé à un cirque car il était maltraité. La soigneuse m’a parlé de la patience nécessaire pour que ce bel animal s’acclimate, puis qu’il accepte un congénère… Ce travail de l’ombre, minutieux, attentif, respectueux, qui a duré des mois, m’a touchée et impressionnée.
Peu à peu, l’idée a donc mûri, jusqu’à ce que je finisse par présenter le projet aux éditions Fleurus… Mon objectif est de partager nos passions pour les animaux, la biodiversité, oui, bien sûr, mais aussi de montrer qu’on peut agir pour le bien de la planète, de la faune et la flore, malgré tous les obstacles qu’on rencontre parfois au quotidien.
https://www.thoiry.net/fr/soigneur-en-herbe
Jawau et Izia : l’origine des prénoms
Jawau est un prénom adapté de « Jao » (dans les deux cas, prononce « Djao »). Il y a plusieurs années, alors que je me trouvais sur une plage de Gambie, en Afrique, j’ai rencontré Jao, un jeune garçon poète (il avait seize ans) qui m’a beaucoup émue. Il rêvait de vivre en France. Nous nous sommes longtemps écrit, en anglais, puis un jour, je n’ai plus eu de nouvelles… J’espère qu’il a pu réaliser ses rêves.
Izia est le prénom d’une artiste française que j’admire : Izia Higelin. Elle est actrice, parolière et auteur-compositeur-interprète de rock. Aujourd’hui, elle a vingt-six ans mais elle avait à peine quinze ans quand elle est montée sur scène. Son talent est ébouriffant. J’ai écouté son premier album, « Izia », en boucle.
L’équipe de soigneurs : du rêve à la réalité
Sébastien Pouvreau, soigneur animalier, m’a donné de bons conseils durant la phase d’écriture. Mais en lisant le livre terminé, il s’est étonné du petit nombre de soigneurs qui apparaissent dans le roman. Dans l’histoire, Nathan étant stagiaire, il n’y a que trois professionnels (Marco, Léa et Jérémie) pour s’occuper des animaux du parc entier. « Avec les week-ends travaillés, les jours de repos en semaine, ce n’est pas possible, ils ne peuvent pas travailler tous ensemble tous les jours et sont donc trop peu nombreux ! » m’a fait remarquer Sébastien. En général, pour un parc avec deux éléphants, il y a un soigneur par jour pour eux, et il se charge éventuellement des soins de deux ou trois autres petites espèces… » S’occuper d’éléphants, c’est du plein temps.
Le lion en cage
Qu’est devenu ce pauvre lion que j’ai pris en photo ? Je raconte l’histoire du cirque dont il fait (ou faisait) partie en introduction du « Refuge de Valrêve ». Le cirque d’aujourd’hui, moderne, ne fait plus travailler les animaux… Ou ne devrait plus. On aime admirer des lions, des tigres, des chevaux sur scène… Mais on ignore comment ces animaux, sauvages pour la plupart, ont réussi à réaliser leurs numéros. À quel prix… Leur vie en captivité est source de mal-être, de souffrances. En même temps, comme le raconte Loop dans mon roman, certains cirques s’occupent bien de leurs animaux, et les dompteurs, dresseurs, sont attachés aux magnifiques créatures dont ils s’occupent. Malgré tout, moi, je préfère clairement les cirques qui mettent en lumière les prouesses d’artistes acrobates, clowns ou autres… Et pas celles d’animaux. Voilà, c’est dit.
N.B. : le cirque animalier est interdit dans 27 pays : Belgique, Autriche, Allemagne, Hongrie, Danemark, Suède, Mexique, Bolivie, Bulgarie, Chypre, Costa Rica, Croatie, Finlande, Grèce, Inde, Israël, Lettonie, Liban, Malte, Pays Bas, Pérou, Portugal, Singapour, Slovénie, Suède, Guatemala, Roumanie (source : http://www.cirques-de-france.fr/l%C3%A9gislation-sur-les-cirques-dans-le-monde)
Les animaux et moi
J’ai toujours profondément aimé les animaux, tous, petits et grands, domestiques ou sauvages. J’aurais adoré être vétérinaire mais… je n’étais pas douée en maths, et il faut avoir de bonnes notes dans cette matière pour passer le concours d’entrée à l’école vétérinaire. Par la suite, j’ai tenté de me réorienter vers l’éthologie (l’étude du comportement animal), sauf qu’il faut commencer par des études de biologie… Ce qui n’était pas possible pour moi vu que, là encore, l’esprit scientifique, mathématique, est indispensable. Pour étudier, en tout cas ! J’ai un net penchant pour la poésie, la rêverie, la littérature…
J’ai eu des bergers allemands, plusieurs, un cocker, un beauceron, et actuellement, j’ai un labrador à la robe crème. Il est âgé de 12 ans… Un grand âge ! J’ai aussi un chat, une petite femelle appelée Piou. On l’a trouvée toute petite, elle était très sauvage et mon fils l’a peu à peu apprivoisée. « Piou », c’est le son de son miaulement ! Je m’occupe aussi de Suzie, une ânesse au doux regard, qui a perdu sa maîtresse. Dans mon village, on est plusieurs à la choyer.
les noms des animaux
Le lion Tilly, la lionne Gala, le chat Yakou… Ces noms-là sont des clins d’œil à des animaux qui ont fait partie de ma vie ! Tilly était un berger allemand à poils longs, comme Skill dans l’histoire. Gala était une femelle beauceron, et Yakou est un rappel de « Yako », un grand chat tigré qui a vécu à la maison pendant treize ans… jusqu’à ce qu’il mange une souris empoisonnée. Hélas.
Bakota, le nom du lémurien de Jawau, a été inventé par Loulou alias Perce-Neige, la fille d’une amie.
À la maison, les noms des animaux évoluent, un peu comme les avatars de Pokémon 😉 Par exemple, au départ, mon chien s’appelait Régus (c’est le nom officiel inscrit sur son carnet). Aujourd’hui, on l’appelle… Boubou ! Parfois même Super Boubou ! Et il répond… Trop cool, le Boubou.
Quand j’écris…
J’ai commencé à écrire lorsque j’avais environ huit ans. Choisir le métier de traductrice littéraire m’a aidée à réaliser mon rêve : devenir écrivain ; auteur de littérature pour la jeunesse. Au départ, je voulais inciter ma nièce, alors âgée de huit ans, à lire… Et ça a marché.
Pour écrire, j’oublie presque que je suis adulte. J’ai dû garder une âme d’enfant ! Mon fils de quinze ans se moque parfois de moi… Il trouve que je ne suis pas assez sérieuse !
N’empêche, quand j’écris, je suis très sérieuse. J’effectue beaucoup de recherches. Et j’aime me promener dans la nature avec mon chien, écouter les oiseaux, admirer la nature… Qu’il pleuve ou qu’il y ait du soleil, je vais marcher, même la nuit. Mon fidèle labrador m’accompagne, et on va retrouver Suzie l’ânesse à qui j’apporte de petits morceaux de carottes… Parfois Piou nous suit, et c’est très drôle. Sauf que je crains toujours qu’elle aille trop loin de la maison, les voitures passent vite… Alors je la ramène et je la mets à l’abri. Ensuite, je repars… Et je respire. J’inspire. Oui, l’inspiration vient souvent dans ces moments-là…